Xavier Mary investit tout l’été la cour du Centre Wallonie Bruxelles avec deux installations monumentales, Highway Rotor et Highway Ring.
Ces deux installations témoignent de sa fascination précoce pour les axes autoroutiers, archétypes s’il en est des anti-espaces, zones que l’on traverse, vite, sans jamais pouvoir s’arrêter. Xavier Mary étudie la manière dont ces endroits, à la fois communs et extraordinaires, génèrent un langage plastique propre et nous permet, par là-même, de nous les approprier.
La pièce Highway Rotor est née à la faveur de l’exposition Highway Ravers en 2006. Dans cette première version, onze lampes, caractéristiques du paysage autoroutier belge, étaient réparties autour des colonnes Horta d’une salle du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Xavier Mary est dit-il « fasciné depuis l’enfance par ces lampes autoroutières qui forment de longues lignes sans début ni fin ». En 2008, dans le cadre de l’exposition Un-Scène au Wiels à Bruxelles, Higwhay Rotor est montée comme une pièce autoportante axée autour d’un pilier central en aluminium. En repliant les lampes sur elles-mêmes, il en fait un objet autonome, une sculpture.
La luminescence des lampes à vapeur de sodium de l’entreprise Schréder, dont la production tend à disparaitre, est modifiée de sorte que les lampes clignotent les unes après les autres suggérant un effet de rotation hypnotique.
Pour cette exposition au Centre, Highway Rotor est accompagnée d’une seconde pièce, Highway Ring, qui témoigne elle aussi de cet attrait pour l’industrie, pour l’univers bitumé des axes à grande vitesse à travers une production minutieuse et répétitive. Des glissières qui bordent les autoroutes sont ici contraintes pour former trois anneaux, assemblés autour d’une structure en acier.