Le château de Fontainebleau présente jusqu’au 3 janvier 2022 l’exposition « Un Palais pour l’Empereur, Napoléon Ier à Fontainebleau ».
Fontainebleau connut sous le Premier Empire (1804-1815) une période particulièrement fastueuse grâce au nouveau souffle rendu au palais, sans affectation et vidé de son mobilier au lendemain de la Révolution, grâce aussi à la vie brillante qui s’y est déroulée. C’est une seconde renaissance qui s’amorce.
Au gré des séjours de Napoléon Ier (1804, 1807, 1809, 1810), riches d’événements politiques ou familiaux, le profond attachement de l’Empereur pour le palais se confirme. En faisant restaurer à grands frais l’ancienne maison des rois de France, sous la houlette des architectes Charles Percier et Pierre-François Léonard Fontaine, l’Empereur montre la place éminente qu’il souhaite redonner à Fontainebleau parmi les autres résidences impériales, telles que les Tuileries, Saint Cloud, Compiègne, Rambouillet… Les toitures sont rétablies, les décors intérieurs restaurés, les appartements abondamment remeublés, le théâtre rénové, l’aile Louis XV aménagée pour les princes, les jardins renouvelés dans le goût de l’époque. Malgré cette activité ininterrompue, son oeuvre de restaurateur, éminemment respectueuse du château, reste difficile à cerner, d’autant que les régimes successifs, en particulier la Restauration, ont effacé une partie de ses apports.
L’enjeu de l’exposition est de mettre en valeur l’oeuvre de Napoléon à Fontainebleau et d’analyser la manière dont l’Empereur a investi le château. À travers plus de deux cents oeuvres issues du fonds bellifontain (collections, bibliothèques et archives), mais aussi de collections publiques françaises et étrangères, se révèlent la somptuosité des aménagements de Joséphine, le luxe du mobilier destiné au palais, l’extraordinaire bibliothèque de l’Empereur ou encore la transformation de la galerie François Ier et les grands projets abandonnés à la chute du régime.
L’exposition développera des thèmes aussi variés que l’architecture, la peinture, la sculpture, les jardins, les arts décoratifs, les bibliothèques, tout en illustrant aussi la « grande histoire ».