Jusqu’au 11 novembre 2024, l’exposition « La conquête de l’Ouest – la découverte du charbon dans le Pas-de-Calais » présentée par le Centre historique minier, revient sur l’histoire, aux allures épiques, de ce qui fut le premier bassin minier de France.
Au XIXe siècle, au moment où la Révolution industrielle s’accélère, avec le charbon comme moteur, ce premier or noir attire toutes les convoitises et catalyse toutes les aspirations scientifiques. Se pose alors la question de savoir s’il existe des veines de charbon hors du bassin du Nord, ce qui donne lieu à d’intenses prospections et spéculations, vite interrompues par manque d’organisation. Le mythe de la mine perdue émerge alors.
Cette exposition revient sur les deux découvertes, l’une fortuite et l’autre scientifique, qui ont déconstruit la légende et ont permis de faire du Nord le premier bassin de France en moins de 30 ans. L’histoire d’Henriette De Clerq, qui engage un sondage dans le parc de son château à Oignies dans le but d’y trouver de l’eau, pour finalement y découvrir une veine de charbon, dialogue avec celle d’Eugène Soyez, qui, à force de prospections scientifiques, met au jour d’importantes veines qui constituent l’origine du bassin minier.
Au début du XXe siècle, le Nord-Pas-de-Calais compte 24 compagnies qui se partagent 122 000 hectares et produisent 9 millions de tonnes par an, ce qui équivaut à 45% de la production française.