La Maison de la culture du Japon à Paris présente « Kenzo Tange – Kengo Kuma. L’héritage des jeux de Tokyo » à partir du 02 mai 2024, première exposition hors Japon à mettre en regard les oeuvres des deux architectes.
Au moment où la France s’apprête à accueillir ses troisièmes Jeux olympiques d’été, 100 ans après la dernière édition, la Maison de la culture du Japon à Paris propose de mettre en parallèle les travaux de Kenzo Tange et Kengo Kuma pour les Jeux olympiques de Tokyo, respectivement en 1964 et 2021, à travers deux espaces à la mesure des célébrations sportives : le Yoyogi National Gymnasium et le Japan National Stadium.
Le parcours, pensé en trois sections et un espace vidéo, interroge l’héritage architectural des jeux olympiques et la persistance de sa puissance de rayonnement à l’international. Un premier moment est consacré à la comparaison des deux sites olympiques, à partir d’une maquette du sanctuaire Meiji-jingû où ils se trouvent. L’évolution économique et sociale du Japon, qui transparaît dans les similitudes et différences des infrastructures, est mise en lumière dans les photographies réalisées par Yushiro Ishimoto et Mikiya Takimoto. C’est l’inspiration esthétique des deux architectes qui est interrogée dans un deuxième temps, au cours duquel les maisons de Tange et de Kuma, dite Great (Bamboo) Wall, sont mises en perspective à travers le prisme de la Villa impériale Katsura, dont les attraits architecturaux et l’art des jardins ont servi de point de départ aux deux édifices, résolument différents. Dans un dernier moment, l’intérêt se porte sur les liens qui unissent les deux architectes à la France : les échanges entre Kenzo Tange et Le Corbusier ou Charlotte Perriand sont évoqués à travers des lettres, des photographies mais aussi des meubles, tandis qu’une maquette et des images de synthèse reproduisent la gare Saint-Denis Pleyel, réalisée par Kengo Kuma.
Réunir ces deux architectes sous le signe des Jeux olympiques replace ainsi leurs caractéristiques architecturales dans des époques déterminées tout en proposant une réflexion sur l’héritage de l’architecture japonaise de demain.