À partir du 24 mai 2024, l’exposition « Whistler, l’effet papillon », présentée par le musée des Beaux-Arts de Rouen, rend hommage à un artiste majeur de la fin du XIXe siècle, à la personnalité aussi atypique qu’intrigante.
« Si Monet était le père de l’abstraction lyrique, Whistler était sa mère », pour reprendre une formule du critique d’art Pierre Schneider à propos du dandy au style singulier et à l’aura magnétique qui fait figure d’intercesseur entre les différents mondes artistiques – pictural, musical, littéraire. La fascination profonde qu’il exerce sur les artistes européens est à la source de cette exposition de plus de 30 de ses oeuvres, qui entrent en dialogue avec certaines pièces majeures d’artistes qui se sont imprégnés de son travail, en interrogeant la façon dont il a modelé les imaginaires et les sensibilités.
Des portraits aux nocturnes, le visiteur navigue d’une facette à l’autre de la peinture de Whistler : les tableaux crépusculaires, qui jouent avec les frontières du visible, côtoient les motifs de marines, affranchis de toute fonction représentative ; de l’art oriental, en particulier japonais, il reprend le dépouillement du style, l’absence de perspectives et la légèreté des couleurs ; sa peinture musicale associe l’ouïe et la vue dans des synesthésies à la recherche d’harmonie formelle. En interrogeant davantage les couleurs et les sensations de celui qui regarde que le sujet, Whistler se tourne résolument vers la modernité.
Un parcours sonore et musical, accessible via une application mobile, accompagne l’exposition en mobilisant les sens et les souvenirs du visiteur.
D’autres expositions présentées dans le cadre de la cinquième édition du festival Normandie Impressionniste, qui célèbre les 150 ans de l’impressionnisme, sont également à découvrir dans les musées de la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie.