En 2022, la nouvelle exposition du MAC VAL poursuit l’exploration de l’humain en rassemblant des œuvres récentes ou plus anciennes d’artistes illustrant la vivacité de la création contemporaine autour du fil conducteur du corps, de son langage, de son pouvoir et de sa puissance de réinvention.
Toutes les œuvres présentées dans cette exposition évoquent la réinvention de soi, le futur qu’il appartient à chacun de créer, à mains nues. Après l’expérience partagée de la pandémie, d’empêchement de l’autre, de son contact, du violent constat de la fragilité corporelle et du statut de corps vivant, pour cette nouvelle proposition le MAC VAL a souhaité cette fois se projeter dans le futur en l’envisageant avec désir, élan et espoir.
Les œuvres ici réunies racontent d’une part la corporéité et son langage, les fluides vitaux, les membres, dont les mains, qui incarnent la question de la réinvention de soi contre la réalité, la fatalité ou les déterminismes sociaux. La fiction, le récit, la mise en scène, le travestissement sont autant de stratégies mises en œuvre par les artistes pour engager cette réinvention, douce, déterminée ou plus guerrière. L’adresse à l’autre, à son regard comme à son corps est au cœur des œuvres, à travers la fabrication de sa propre image, portraits ou autoportraits qui résonnent ainsi avec les phénomènes historiques et contemporains de l’invention de soi.
Point saillant de l’exposition, l’artiste Gaëlle Choisne, invitée par Alexia Fabre pendant toute cette année 2022, introduit le vivant dans les salles du musée : elle accueille le corps des visiteurs comme sujet même du projet et met en œuvre le principe d’hospitalité, colonne vertébrale de la programmation du musée, afin de l’envisager et d’en prendre soin.
Avec les œuvres de : Jean-Luc Blanc, Nina Childress, Gaëlle Choisne, Detanico et Lain, Edi Dubien, Mimosa Echard, Sylvie Fanchon, Esther Ferrer, Mark Geffriaud, Kapwani Kiwanga, Annette Messager, Charlotte Moth, Romina de Novellis, Abraham Poincheval, Jean-Luc Verna…